Paris meilleur élève européen du déconfinement à vélo ?


le Mercredi 8 Juillet 2020 à 09:19

Dans le cadre du plan d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, la plupart des villes européennes ont modifié, dans le cadre de l’après confinement, leur plan de mobilité, en faisant la part belle au vélo. C’est le cas de Paris dont un certain nombre de pistes cyclables provisoires ont été temporairement installées. Un outil développé par HERE Technologies, le leader mondial de la géolocalisation, permet de visualiser ces pistes et mesurer l’importance de ce nouveau réseau.


Les habitants des grandes villes ont ressorti leur vélo afin de pouvoir plus facilement respecter la distanciation physique. (Photo Adobe Stock)
Les habitants des grandes villes ont ressorti leur vélo afin de pouvoir plus facilement respecter la distanciation physique. (Photo Adobe Stock)
Lancé en France le 17 mars dernier en France et clos le 11 mai suivant, mais aussi dans la plupart des pays européen, la période de confinement obligeait les citoyens des pays concernés à rester en leur domicile. Passée cette période, difficile pour chacun, en particulier ceux qui habitent dans des appartements exiguë, une phase de déconfinement propre à chaque pays s’est mise en place, avec des directives précises, censées poursuivre la démarche engagée pendant la phase de confinement : port du masque, distanciation physique, nettoyage des mains et surface de contact … 
 
Pas facile pour les urbains de respecter ces directives, notamment dans les transports en commun, et notamment les bus et métros, souvent bondés aux heures de pointe. Si les gestionnaires ont condamné des sièges pour permettre aux usagers de ne pas être en contact, la distanciation est physique beaucoup plus difficile à résoudre dans les zones où les passagers sont debout. 
 
Pour éviter cette promiscuité, source de transmission du virus, de nombreux urbains des grandes villes, se sont remis au vélo. Résultat, les cyclistes sont plus nombreux, notamment dans les grandes métropoles, obligeant les gestionnaires du réseau routier à renforcer, à la hâte et de manière temporaire, leur réseau de pistes cyclables.
 
Une situation qui n’est pas sans déplaire aux écologistes et aux habitués de la petite reine, dont c’était, bien avant la crise sanitaire, le principal moyen de déplacement. Ces derniers ont apprécié que les réseaux soient plus étoffés, réduisant considérablement l’accès aux voitures dans certaines zones. Une situation qu'ils exploitent, chiffres à l’appui, que moins de voiture, c’est aussi moins de pollution et de gêne respiratoire pour les habitants des centres-villes.
 
Bien sûr cette situation fait débat comme l’explique la société HERE Technologies, qui cartographie, grâce aux données fournies par les villes, ces nouveaux espaces de mobilité douce appelés les « coronapistes ».
 
« Toutes les villes qui publient des données de cartographie peuvent être répertoriées »

« En France, les commentaires oscillent entre cyclistes heureux d’avoir de nouveaux espaces pour pédaler (avec parfois quelques ajustements à faire au niveau de la signalisation) et automobilistes contrariés de se retrouver ralentis dans de bouchons créés à cause des nouveaux aménagements », précise HERE Technologies, la plateforme mondiale de données de localisation. 
 
Le sujet s’est également invité dans la dernière campagne des municipales, certains candidats, et notamment Les Verts, dont certains ont été élus à la tête de grandes métropoles, proposant que ces « coronapistes » soient conservées et aménagées afin de les faire  perdurer. Mais existe-il une taille critique pour qu’un réseau de pistes cyclables soit acceptable dans une ville, sans faire de discrimination et en respectant au mieux les préconisations en matière de protection de l’environnement.
 
Grace aux données fournies par les villes sur leur portail de données ouvert (Open Data), HERE Technologies a pu mettre en image, avec des cartes interactives, les réseaux créés lors du déconfinement. Ces données sont disponibles pour plusieurs villes de France (Paris, Lyon, Nantes), d’Allemagne (Berlin, Hambourg, Stuttgart, Frankfurt), d’Italie (Milan) et d’Espagne (Barcelone). Grâce à un curseur que l’on déplace de gauche à droite, ces cartes permettent de voir apparaître les « coronapistes » en bleu, par rapport au réseau de pistes cyclables déjà existantes en vert.
 
Selon HERE Technologies, « Paris s’illustre comme étant la ville ayant créé le plus grand réseau de « coronapistes » en Europe », d’après les données fournies. La société de géolocalisation et de cartographie précise que « les villes qui publient les données de leurs pistes cyclables temporaires sur des portails ouverts peuvent demander à être répertoriées dans cet outil ».






              

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